mardi 14 août 2012

Death Valley



La Death Valley au mois d’aout vous nous direz on est malade ! Et au fond vous n’avez pas tort on l’est un peu… Tout commence deux jours avant de la rejoindre, on affronte déjà des températures caniculaires sur la route et on décide de s’arrêter souffler un peu dans un RV park avec piscine (oui on s’embourgeoise mais pour 15 dollars !).
 Une fois installés, Aymeric fait part à la responsable de nos projets et sa réaction est : « you’r gonna die !».






Déjà ça rassure, du coup on se met en conditions : réserves d’eau Check, nourriture en suffisance Check et niveaux de la voiture Check. Et puis il faut aussi la condition physique et mentale : journée à l’ombre sur un transat à méditer entrecoupé de périodes de musculations : 1 les jambes pour courir jusqu’à la piscine 2 les doigts en tapant a l’ordi. Le lendemain après 3 petites heures de route, et nos premiers cactus on recommence la même routine en s’arrêtant dans un campement aux portes du parc.



 

Le jour J est arrivé : lever 5h, une petite douche rapide et on avale des barres de céréales déjà au volant. Première péripétie la route qu’on devait prendre est inondée…

Au départ c’est laisse-moi rire en plein désert ils ont fumé quoi ces américains ? On essaye d’arrêter des voitures pour se renseigner mais sans succès.


C’est parti pour 40km de détour, alors on fonce un peu plus que d’habitude, le but est d’atteindre le milieu du parc avant les heures les plus chaudes.

En cours de route, alors que le soleil naissant teinte de rose orangé les montagnes et plaines désertiques alentours, on discerne effectivement les ravines creusées par d’anciens torrents de pluies et quelques traces d’eaux…


Puis c’est l’ascension à travers les montagnes qui délimitent l’entrée de la vallée: ils se sont pas embêtés elle est toute droite !

Le paysage est bluffant, on voit nos premières dunes et des roches aux allures étranges sculptées par le vent chaud transportant des cristaux de sel et de sable.







On comprend d’où vient le nom de ce lieu, avec cette succession de chaines et de sillons surplombant des territoires arides. Pourtant la présence humaine remonte à 9 000 ans avec les Amérindiens, puis ce fut les tribus indiennes shoshone avant l’arrivée des premiers blancs européens en 1849. Lors de la ruée vers l’or et cherchant un passage vers la Californie, ils furent piégés pendant plusieurs mois dans cette vallée sèche et quasiment dépourvue de présence humaine et animale, survivant de justesse ils lui donnèrent le nom de Death Valley.





S’amorce la descente vers le niveau de la mer, il est 7h30 et il fait déjà 42 degré. Notre frein arrière est en surchauffe et fait vibrer toute la voiture avec une délicieuse odeur de chaud. On se pose un moment pour le laisser refroidir puis on continue à 20 km/h de moyenne grâce à la petite vitesse de notre automatique. Ouf, on sait qu’on arrive sur le plat par la suite. On croise le camping dans lequel on pensait passer la nuit : 4 tables disséminées sans un coin d’ombre, bon on va changer nos plans…

Aux abords de Stovepipe, une des seules micros bourgades de la région, de nouvelles dunes se dressent à l’horizon. Ni une ni deux, on va poser nos traces dans le sable brulant pour se rapprocher des Mesquite Sand Dunes se découpant sur fond de pics gris bleutes.







L’émerveillement est là, c’est la première fois qu’on en voit de si près en vrai !

La traversée se poursuit jusqu’à Furnace Creek ; se résumant à un grand hôtel perché sur une colline entourés de palmiers tel un oasis en plein désert, un complexe ranch-motel avec ses boutiques, son golf au niveau le plus bas du monde, sa piscine et l’information touristique. On y fait le plein d’idées pour le programme de la journée. Avec notre petit problème de frein, on sera limité, on préfère rester sur les routes principales et le fond de vallée.


 On prend vers le Sud, le paysage devient de plus en plus splendide et la chaleur augmente. Les roches sculptées par l’érosion nous encadrent et nous ravissent de leurs teintes multicolores.







Et apparaissent des étendues miroitantes au creux du désert. Un petit bout de piste nous amène au Devil’s Golf Course : région irrégulière de terre craquelée, couverte de sel et de minéraux, formée par les successions d’inondations éclairs et de sécheresse.




Finalement on arrive au Badwater basin, au début duquel, on trouve une minuscule mare d’eau puis c’est une étendue de sel à perte de vue jusqu’à l’autre côté de la vallée.















C'est un des points les plus bas du monde a -86 m sous le niveau de la mer. A cause des 48 degrés, à présent, on se contentera d’en fouler une infime portion.

La route étant sans issue, on retourne sur nos pas pour faire une très courte marche au milieu du Golden Canyon dont les couleurs sont plus spectaculaires sur les parois extérieures qu’en son milieu.
 









Grande leçon de température pour ce 2 ème point le plus chaud du monde, qu’est la vallée de la mort, avec un record a 57 degré, seulement battu de 2 points par le Sahara.


Imaginez-vous pour commencer, être devant un four ouvert, ajoutez à ça les rafales de vent brûlant comparable à un sèche-cheveux hyper puissant qu’on appliquerait à 5cm de la peau et saupoudrer d’un des taux d’humidité les plus bas de la planète, la sécheresse contamine gosier et poumons, on se sent déshydratés comme des fruits secs ! 







 Comble du bonheur, pour que Lucy ne prenne pas de coups de chauds : on allume le chauffage en préventif à chaque petits bouts de montées. Malgré tous ces efforts pour la pousser dans ses derniers retranchements, l’aiguille de ne dépassera jamais le milieu du cadran. On n’est pas peu fier de notre titine, notre aiguille interne, elle, doit être au maximum !

Midi approche et on ne tolère plus la fournaise, on fera des va et vient, tout l’après-midi, dans la piscine de Furnace Creek, dont l’eau si chaude ressemble à un jacuzzi mais sans les bulles. Le thermomètre restera à son maximum, il fait donc au moins 50 degrés à l’ombre !










On ne reprendra la route qu’à 18h30 vers la sortie du parc. Le soleil est déjà bas sur l’horizon et en passant à travers les nuages il rehausse les couleurs du golden canyon sur le chemin.















Le timing est parfait, on fait des adieux grandioses à ce lieu en arrivant au coucher de soleil à Zabriskie Point.




On remplit nos yeux et nos appareils photos de ce paysage contrasté en formes et en couleurs.





















En reprenant la route, le coucher de soleil n'en fini pas et nous suit pendant pas mal de kilomètres.


















Puis c'est direction Las Vegas, en passant près de l’area 51 on observe un magnifique ciel étoilé à la recherche d’aliens…


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